5 classiques de la littérature jeunesse  

Une sélection d’albums jeunesse qui ont fait leurs preuves et qu’il est conseillé d’avoir dans sa bibliothèque.

La chenille qui fait des trous est un merveilleux ouvrage qui séduit encore petit∙e∙s et grand∙e∙s depuis sa création il y a plus de 50 ans. Il est l’un des albums les plus populaires d’Eric Carle, un best-seller qui a été traduit dans plus de 45 langues et vendu au-delà de 29 millions d’exemplaires.

Afin de remplir son estomac qui crie famine, une petite chenille tout juste sortie de son oeuf fait des trous dans tous les aliments qu’elle trouve. Des fruits, un morceau de gâteau, un saucisson, une tarte aux cerises, une brioche, même un bout de gruyère. Gare au mal de ventre ! Au bout d’un certain temps, elle n’a plus faim du tout. « Mais elle n’est plus une petite chenille. Elle est devenue grosse et grasse ». Elle décide alors de se construire une maison et de s’y blottir.


Eric Carl réussit à émerveiller les enfants avec La chenille qui fait des trous grâce à une histoire intelligemment pensée ainsi que par la beauté de ses illustrations colorées. Les enfants y apprennent les jours de la semaine, le cycle de vie d’un papillon, quelques bases en calcul ainsi que les méfaits d’une alimentation déséquilibrée. Le plus amusant ? Des petits trous laissés par une chenille affamée. Les petits doigts ne manqueront pas de s’y glisser.

Paru sous le titre original The Very Hungry Caterpillar en 1969, ce livre a été édité en langue française en 2004 chez Mijade. Depuis, cette Maison d’édition a publié plusieurs versions. Une préférence pour le petit format cartonné, à prix doux, que les petit∙e∙s peuvent manipuler et mordiller facilement.

On ne peut que fondre devant cette histoire tendre où l’enfant accompagne une petite chenille à travers un périple gourmand pour terminer métamorphosée en magnifique papillon. Succès garanti.

Dès la naissance

Lien vers la Maison d’édition : https://www.mijade.be/



Maurice Sendak, connu pour son chef-d’oeuvre Max et les Maximonstres, est considéré comme l’un des plus grands auteurs-illustrateurs de son époque.

Né à New York en 1928, il a publié Where the wild things are (titre original) en 1963. D’abord paru aux Éditions Delpire en 1967 pour la version française, il fut plutôt mal accueilli par le public. Les avis étaient mitigés et beaucoup de parents redoutaient que leurs enfants ne soient effrayés par des illustrations jugées laides et terrifiantes. Peut-être avaient-ils également peur que leurs progénitures ne commencent à désobéir ? Quoi qu’il en soit, L’École des Loisirs repris le flambeau en 1973 et l’édita à nouveau.


L’histoire ? Celle de Max, un petit garçon déguisé en loup, puni et enfermé dans sa chambre pour avoir fait trop de bêtises. « Ce soir-là, une forêt poussa dans la chambre de Max ». Il prit ensuite le large pendant des semaines et navigua jusqu’au pays des Maximonstres un an plus tard. Des Maximonstres ? Oui, des bêtes poussant des cris terribles, faisant grincer leurs terribles crocs et dressant leurs terribles griffes. Nullement impressionné, Max devint leur roi. Cependant, au bout d’un certain temps, il en eu assez. Sa maison lui manquait. Lui qui était parti si loin, comment allait-il faire pour rentrer ?

En 2009, le film Where the wild things are de Spike Jonze sort au cinéma. Il est adapté du livre illustré de Maurice Sendak. Avec au casting Max Records, Catherine Keener et Mark Ruffalo.

Album illustré recommandé pour les petit∙e∙s curieux∙euse∙s qui n’ont pas froid aux yeux.

Dès 6 ans

Lien vers la Maison d’édition : https://www.ecoledesloisirs.fr/



Petit-Bleu vit à la maison avec Papa-Bleu et Maman-Bleu. Il a beaucoup d’amis mais c’est avec Petit-Jaune qu’il s’entend le mieux. Un jour, les deux amis sont tellement heureux de se revoir qu’ils s’embrassent très fort et deviennent tout vert ! Oups ! Leurs parents vont-ils les reconnaître ?

Paru en 1959 aux États-Unis, sous le titre de Little Blue and Little Yellow, ce livre est vite devenu un classique dans le monde de la littérature jeunesse. Il se différencie par une approche graphique minimaliste, originale et efficace ainsi que par des sujets profonds qu’il aborde.

Au premier abord, on pourrait penser que Petit-Bleu et Petit-Jaune traite des couleurs et de leur mélange. Oui et non. Pas seulement ! Ce qui fait la richesse de l’ouvrage de Leo Lionni, c’est qu’il réussit la prouesse de faire passer un message sur la différence, l’amitié, la peur de l’autre, l’appartenance à un groupe, la famille, la tolérance, l’acceptation, l’image de soi, etc, par l’intermédiaire de simples formes colorées.

Petit-Bleu et Petit-Jaune est un incontournable ! À savourer encore et pour toujours. J’adore !

Publié à L’École des Loisirs, pour la version française, en 1970.

Tout public

Lien vers la Maison d’édition : https://www.ecoledesloisirs.fr/



Faut-il encore présenter la petite taupe et ses mésaventures ?

« Comme tous les soirs, la petite taupe sortit de terre son museau pointu, histoire de voir si le soleil avait disparu. Et voici ce qui arriva… »

Mais quoi ? Quelque chose de rond, de marron et de très long lui tomba exactement sur la tête ! Sploutsch ! Beurk ! Dégoûtant ! Qui a bien pu faire ça sur la tête de la petite taupe ?

De la petite taupe qui voulait savoir qui lui vait fait sur la tête est également un grand classique de la littérature jeunesse. Publié en Allemagne sous le nom de Vom kleinen Maulwurf, der wissen wollte, wer ihm auf den Kopf gemacht hat (Peter Hammer Verlag) vers 1990, l’album illustré de Werner Holzwarth (auteur) et Wolf Erlbruch (illustrations) est devenu rapidement un best-seller. Et on comprend pourquoi. Un ton décalé, une sacrée dose d’humour, des crottes sous toutes leurs formes (un sujet dont les enfants raffolent il faut bien l’avouer), une enquête sérieuse, un coupable, une taupe déterminée, une vengeance effroyable… quoi demander de plus ? Tout est là ! Pour le plus grand plaisir des tout-petit∙e∙s et des plus grand∙e∙s.

Depuis 2004, pour la version française, les Éditions Milan ont édité ce livre illustré sous différents formats. Un attrait particulier pour la version – tout en carton – qui offre plus de solidité et une meilleure prise en main pour les enfants en bas âge.

Un must !

À partir de 3 ans

Lien vers la Maison d’édition : https://www.editionsmilan.com/



« Il était une fois trois vilains brigands, avec de grands manteaux noirs et de hauts chapeaux noirs » dont le but était de semer la terreur, de dévaliser les diligences et leurs passagers et de remplir ainsi des coffres d’or, de bijoux, de perles et de pierres précieuses.

« Mais voilà qu’une fois, par une nuit très sombre, ils attaquèrent une voiture où il n’y avait qu’un seul voyageur. Et c’était une pauvre petite fille qui s’appellait Tiffany ». Tiffany ? Oui, une petite orpheline. Qu’allaient-ils faire ?


Tomi Ungerer, né en 1931 à Strasbourg, est considéré comme l’un des auteurs-illustrateurs les plus influents de la littérature enfantine. Ses ouvrages ont été traduits dans plus de 40 langues dont 2 ont été adaptés au cinéma :  Jean de la Lune (en 2012 **) ainsi que Les trois brigands (en 2007 *).

Cet album illustré publié pour la première fois en 1963, chez Diogenes Verlag en Suisse (sous le nom de Die drei Räuber), a ensuité été édité par L’École des Loisirs en 1968 en langue française.

C’est un classique inéluctable qui a bercé les oreilles de nombreuses générations d’enfants. Les Trois brigands captive l’oeil par son côté graphique et enflamme les coeurs grâce à l’histoire peu banale de trois brigrands dont l’existence est radicalement boulversée par une rencontre avec une fillette, Tiffany.

De vilains méchants, ils vont se transformer en bienfaiteurs de l’humanité. Avaient-ils juste besoin d’affection pour révéler leur vraie nature ?

En toute simplicité, cet album évoque des notions telles que l’abandon (Tiffany est orpheline), les lois du bien et du mal, la violence, la peur mais aussi la bonté et la générosité, le changement, le don de soi, etc.

Lecture conseillée aux petit∙e∙s aventurier∙ère∙s.

* En 2007, le film d’animation allemand Les Trois brigands (titre original : Die drei Räuber) sort au cinéma. Il est réalisé par Hayo Freitag d’après le livre original de Tomi Ungerer. Avec : Tomi Ungerer, Saïd Amadis et François Siener.

** Sorti au cinéma en 2012, Jean de la Lune  (titre original : Moon Man) est une adaptation du conte pour enfants portant le même nom et écrit par Tomi Ungerer. Cinq ans plus tôt, Stephan Schesch avait produit Les Trois brigands. Cette fois, il passe à la réalisation aux côté de Sarah Clara Weber. Avec : Tomi Ungerer, Katharina Thalbach et Ulrich Tukur.

Dès 6 ans

Lien vers la Maison d’édition : https://www.ecoledesloisirs.fr/



Image mise en avant : Les trois brigands de Tomi Ungerer aux Éditions L’École des loisirs